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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 09:38

De ce congrès, je ne savais pas quoi en penser. Il arrivait trop vite après cette présidentielle qui avait laissé tant de cicatrices. Comment pouvions nous créer un semblant d’unité quand pour la première fois certain.e.s d’entre nous avaient fait le choix d’un candidat en dehors de notre parti.

Difficile aujourd’hui, voire douloureux d'être socialiste. Non pas pour les valeurs du socialisme qui sont et resteront à jamais les miennes, mais pour le cadre du parti dans lequel nous cohabitons. Pour son histoire bafouée. Pour ces camarades qui perdus ne croient plus en leur parti dont l’héritage est pourtant si grand.

Alors au seuil de ce congres me voilà, comme beaucoup je crois, emprise aux doutes. Bien déconcertant est celle ou celui qui se prononce sans état d'âme sur l'homme providentiel. L’homme sans parti pris tourné vers un devenir collectif, et non vers sa seule notoriété.

Difficile de trouver la personne qui ambitionne de bousculer le vieux monde et prêt à incarner le nouveau.

Difficile... Bravo à  celles et ceux qui l'ont su tout de suite sans tergiverser défendant leur poulain comme si nous faisions un énième congrès dans la plus pure tradition.

Double bravo à celles et ceux qui ont eu cette démarche courageuse d'être si sûr.e.s de leur choix localement quand nous savons toutes et tous où nous a conduit la dégringolade politique de nos actions.

 

Mais voilà il faut choisir, car en politique la pensée neutre n'existe pas ou alors elle est le symbole de l'allégorie du : "en même temps".

 

J'ai un profond respect pour Luc Carvounas, rares sont ceux qui ont fait la campagne des présidentielles comme des militant.e.s et non des vipères gorgées de venin. Sa métamorphose idéologique m'a intriguée mais l'homme ne peut être que sincère j'en ai la conviction, comme d’ailleurs nos quatre candidats, qui ont compris que sans mettre à nu leur pensée dans ce combat, celui-ci serait perdu. Mais très vite j'ai eu un sentiment de trop peu...

 

Et puis il y a eu ici, dans notre département, quelque chose qui s'est produit et qui n'avait pas eu lieu depuis des décennies. Une personne a osé, sans faux semblants,  faire de la politique au sens le plus noble du terme. Combien avons nous eu de leader prêt à défendre une renaissance ici  ? Combien de fois avons nous entendu parler de jours nouveaux, qui n’avaient que pour seul objectif d’asphyxier les talents de notre parti et notre besoin de changement.

Si notre parti est souffrant, notre fédération est mourante, nous le savons. Devenue tellement caricaturale dans ses divisions et ses pratiques, avons nous seulement encore l’idée que sans sa prospérité nous ne sommes rien ?  Sommes nous seulement l’addition d’egos croyant que quelque chose de neuf, pour quelques uns ou quelqu'un, peut ressortir du néant ? Au contraire plus le néant approche, plus les vieilles pratiques se renforcent, les basses manoeuvres s'amplifient, et ce silence assourdissant de notre abdiction, dû à l'impossibilité d'être entendu.e.s.

Quand comprendrons nous que notre temps ne peut se réduire à détruire ce que nous devons construire pour les générations à venir et que ces générations ont les mêmes préoccupations à Marseille que « hors de Marseille » comme il est devenu habituel de le dire.

 

Et pourtant aujourd’hui quelqu’un a montré qu'il croit non seulement en l’avenir de notre parti mais surtout qu'il a confiance en nous pour prendre notre part dans cette renaissance. Pour une fois nous ne représentons pas une équipe de foot ou un factice cahier d’émargement soucieux de choisir son futur vainqueur mais nous sommes les artisans de la renaissance. En prenant le temps de ne pas choisir un.e mandataire/mandatrice auto proclamé.e mais en écoutant sérieusement les aspirations des camarades, en prenant en compte la situation locale, Olivier Faure a fait un choix décisif pour l’avenir de notre fédération.

Vous le savez je me suis souvent battue pour faire émerger de nouvelles pratiques et un projet d'avenir dans notre fédération. C'est pour cela que j’ai été candidate au poste de premier.e fédéral.e lors d'un précédent congrés. J’ai alors vu le pire de ce que pouvait être certains procédés. Je me suis surtout battue contre des montagnes, qu’à aucun moment, personne n’a souhaité déplacer et notamment le national. Cela a destabilisé de nombreux camarades.

 

Nous avons été alors le laboratoire de ce qui se passe aujourd’hui dans notre parti.

Demain nous pouvons être le laboratoire de sa renaissance. 

 

En choisissant Benoit Payan comme mandataire, alors que les jeux semblaient déjà tout tracé comme souvent, ce qui m'a d'abord conduit à être méfiante, Olivier Faure a voulu donner une image de ce que doit être notre parti, d'une méthode. Il nous propose un cheminement qui ne se veut pas une synthèse molle qui aurait pour objectif de mettre nos débats sous le tapis (qui peut d'ailleurs penser que c'est possible aujourd'hui !), mais plutôt une méthode pour les affronter et d'en tirer les conclusions pour reconstruire notre parti et non se répartir les bijoux de famille.

Cette méthode :  s’opposer en étant force de propositions , en cherchant le rassemblement, en ne laissant jamais place à la compromission, en attaquant nos adversaires plutôt qu’en essayant de supprimer son camp, rechercher l’apaisement et comprendre le désarroi de certains de nos camardes et par la discussion, l'argumentation et la pédagogie raviver la flamme qui nous a fait défaut. Car seul le Parti socialiste peut se prévaloir des plus grandes réformes de notre société, celles qui permettent à tout un chacun de s’épanouir.

 

Celles et ceux qui pensent pouvoir exister sur les cendres d’un parti se trompent il ne peut y avoir deux PRG. Celles et ceux qui pensent que le parti n’a plus d’avenir ont tort, sa métamorphose n’a jamais été aussi vitale.

 

Voilà la seule question qui me semble utile en tant que militante et citoyenne dans ce congrés : 

Est-il utile voire nécessaire à la gauche et surtout à la société qu'existe demain un Parti Socialiste en France ? Je ne parle pas d'un appareil qui quoi qu'il arrive sera toujours prompt à négocier des alliances électorales pour assurer la survie politique de quelques un-e-s. Je parle d'un cadre collectif dans lequel, nous militant.e.s, responsables politiques, nous avons la capacité de donner un avenir à nos valeurs, de les concrétiser par un projet de société qui puisse se déployer sur les territoires et sur le plan national.

Comment pouvons-nous aujourd’hui nous opposer à la politique de Maryse Joassains, comment pouvons nous combattre le populisme d’un Georges Christiani, comment inventer une métropole de projets ? La réponse n’est pas en opposant le département et Marseille. Celles et ceux qui ont voulu faire croire cela nous ont fait perdre toutes les élections.

 

On considère notre parti comme proéminent, mais quelle actualité avons nous produit ? Surs d’eux, certains ont cru que notre maison leur appartenait surfant sur le désespoir et la résignation qu’ils/elles avaient produit.e.s, aujourd’hui nous avons l’occasion de nous la réapproprier, quand bien même les murs ne nous appartiennent plus, quand bien même nous devons êtres lucides et humbles sur notre situation et dans notre rapport au reste de la gauche. Nous pouvons redonner du sens à cette maison et en ouvrir les portes restées trop longtemps fermées à toutes celles et tous ceux qui s’en sont détournés.

 

Oui tout en étant lucides et humbles sur notre situation, parce que nous devons êtres lucides et humbles sur notre situation, nous pouvons peut être au moins localement relever la tête en réussissant le pari de la vérité, de la crédibilité, en tournant définitivement la page. À Paris comme dans les Bouches du Rhône notre devoir d’exemplarité passe nécessairement par la rénovation de nos pratiques. Olivier Faure a pris ses responsabilités à nous de prendre les nôtres individuellement et collectivement. Il n’énonce pas de certitudes mais il a la mérite de proposer une méthode qu’il met en acte dès maintenant en faisant le pari que nous saurons nous en saisir pour construire le cadre collectif de demain, pour que vive le socialisme.

 

Nous étions en sursis nous avons une chance unique de récupérer ce qui nous appartient : notre fédération. Olivier Faure a montré qu’il faisait le choix de redonner la parole aux territoires et de laisser émerger les talents dont nous avons besoin. Toutes ces personnes qui composent notre parti et qui méritent tant d’être mises en avant pour que nous apprenions de leur expérience. Bien sûr que nous devons nous entourer des forces citoyennes mais combien de talents divers représentatifs de la société cachons nous dans notre parti ?

 

Nous pouvons encore susciter l’envie. Cela passe par des débats, des ateliers, de la formation, des rencontres avec les citoyen.ne.s, de nouveaux modes de militantisme, tout ce qui n’existe plus.

 

C’est ainsi que nous pourrons répondre aux questions essentielles :

À quoi sera utile la fédération du parti socialiste des Bouches-du-Rhône demain pour nos concitoyens, pour Fralib, pour les salariés de Gemalto ? Comment combattre le FN et endiguer l’abstention ? 

 

Il faut pouvoir accompagner nos élu.e.s, et préparer les futur.e.s responsables aux victoires de demain pour redonner vie au socialisme sur nos territoires.  Il n’y a pas Marseille d’un côté, et le reste du département de l’autre. Notre fédération est une et indivisible. C’est collectivement que notre famille retrouvera la fierté et pourra être force d’opposition crédible à l’alliance LREM/Les Républicains.


Il est donc temps d’ouvrir le débat sur ce que nous voulons faire ensemble.


Chacun(e) d’entre vous compte. Mais le poids de l’influence n’a de sens que s’il égale celui de la responsabilité. D’ailleurs, celles et ceux qui pensent qu’il s’agit seulement d’une guerre de clan se trompent. Il s’agit bel et bien de faire en sorte que la rénovation se ressente pleinement dans l’orientation que prendra la fédération à la suite de ce congrès.

 

La fédération ne doit pas être un appareil au service des ambitions individuelles, mais le foyer de nos ambitions collectives. 


Je veux croire qu’elle n’a pas atteint un point de non retour et que l’intelligence collective nous rendra capable de nous remettre en question. Nous avons une responsabilité énorme, nous portons un espoir nous devons réussir. Je sais que nous y arriverons.

 

 

Amitiés socialistes

 

 

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Published by Nathalie Pigamo
25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 09:58

Monsieur le Président,

 

Je voudrais vous interpeller sur ce qui s’est produit pas plus tard qu’hier. Faute de quorum nous n’avons pu délibérer sur plus de 120 rapports. Nos conseils se réunissant la veille du conseil métropolitain, nous voilà dans une situation que vous refusez vous même Monsieur le Président puisque vous ne souhaitez pas que les débats des conseils de territoire soient redondants avec ceux de la métropole.

Or, si aujourd’hui la volonté est de vider de tout son sens un organe de déconcentration de la métropole à qui vous avez délégué 90% des compétences, pouvez-vous me dire Monsieur le Président à quel moment nous pouvons exercer le mandat pour lequel nous avons été élus ?

Ce mandat nous oblige et doit-nous amener à rendre des comptes de manière régulière à nos concitoyens.

 

Il me semble que de manière sournoise s’installe un climat de défaitisme et une envie de baisser les bras pour certains d’entre nous. Comme si la bataille culturelle de la machine métropole était gagnée.

 

Alors, même si la loi est scrupuleusement respectée, avec l’envoi systématique des dossiers 7 jours avant, des questions se posent quant au fonctionnement démocratique. Entendons nous l’idée n’est pas d’accabler les services mais de pouvoir faire nous élus notre travail correctement, en tout cas ceux qui le souhaitent.

Il nous faut prendre un peu de recul sur ce que nous sommes : de simples femmes et hommes, et ce que nous voulons : construire l’avenir d’un territoire de 1M700 000 personnes.

Comme beaucoup d’élus présents, j’ai une vie de famille, un travail et un mandat que j’entends respecter et mener à bien.

 

Or, Monsieur le Président, pouvez-me dire :

  • comment pouvons-nous être efficaces sur des dossiers que nous ne recevons qu’une semaine avant de les voter et que ces mêmes dossiers sont, en fait, toujours inaccessibles au moment où je vous parle ?

 

  • comment pouvons-nous appréhender les dossiers des autres territoires en aussi peu de temps et ainsi avoir une vision politique métropolitaine de ce que nous faisons ?

 

  • Comment pouvons-nous avoir, dans les conditions du fonctionnement actuel, un avis tranché sur des rapports annuels de délégataire qui font parfois 300 pages et qui engagent de manière importante le budget de notre institution ?

 

  • Pourquoi alors que nous recevons les dossiers de nos commissions respectives bien avant les conseils, nous ne recevons pas tous les dossiers en même temps ?

 

Cette désorganisation empêche les élus de faire correctement leur travail et fatiguent les agents qui ont dernièrement exprimé leur désarroi par le biais de l’intersyndical. Vous apparaissiez dernièrement ouvert à la création de groupe avec un seuil inférieur. Aujourd’hui plus de ¼ des élus n’ont pas de groupe.

 

Je voudrais alerter les élus.

Nous ne pouvons accepter que la métropole soit gérée comme le conseil municipal de Marseille. Nous ne pouvons accepter que la démocratie soit autant bafouée. Hier des élus sont venus siéger 1 heures uniquement pour élire des vices présidents, qui pour certains candidats n’étaient même pas présents, comment est-ce possible ! Un petit tour et puis s’en va faisant fi de dossiers comme le boulevard Schloessing, les dossiers d’urbanisme, l’approbation des programmes d’action, les dossiers sur le contrat de ville, les présentations des rapports des délégataires, et j’en passe.

 

Certains dossiers que nous traitons nous demandent une réflexion approfondie. Avec tout le respect que j’ai pour les Maires et élus de notre territoire, je voudrais que chaque élu ait droit au même degré de respect pour son travail.

 

Notre territoire, ses habitants, notre métropole, mérite mieux qu’un débat tronqué.

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 19:25
Les 22 et 29 janvier votez Benoît Hamon

Vous avez pu le percevoir au travers de mes posts sur les réseaux sociaux, le 22 janvier mon choix sera Benoît Hamon.

 

Ce choix,comme tous mes choix ,je l’ai longuement mûri.

 

En effet, longtemps j’ai cru que le Président se représenterait, l’organisation des primaires semblait alors un leurre pour nous faire patienter.

Et puis, il y a eu ce fameux jour où j’ai ressenti exactement la même chose que lorsque le Président de ma région décidait quelques mois avant les régionales de ne pas postuler : un sentiment d’abandon et d’injustice envers nous, militants. Nous, qui devons affronter sans cesse les tempêtes parce que nous savons qu’être de gauche est plus compliqué que d’être de droite.

Parce que nous savons que malgré nos erreurs ce qui fonde notre République ne peut se retrouver dans les valeurs de l’extrême droite ou de la droite extrême.

L’avenir de la France dépend de notre victoire et il était peut être trop tard pour faire valoir nos valeurs, nos idées, gagner la bataille culturelle dans un contexte politique si difficile face à la désespérance politique de nos citoyens.

 

J’ai alors pensé que les primaires ne serait qu'un jeu d’égos pour dire : "c’est à moi, c’est à moi " et que certains joueraient la perte et le congres du PS alors que notre avenir dépendait d’eux. Aussi, je pensais plus au combat des enseignants des ZEP et aux réponses à leur apporter qu’à devenir fan d’un nouveau club.

 

Et puis il y a eu les débats …

Je reconnais le sérieux et la sincérité de Benoît Hamon qui porte en lui la volonté depuis le début d’organiser ces primaires. Imaginez un seul instant l’état de notre parti si elles n’avaient pas eu lieu.

Oui la sincérité, parce que sans être d’accord avec l’ensemble de ses idées, je pense que seule la sincérité peut sauver la politique.

 

Si nous ne voulons pas connaître des lendemains sombres, il nous faut un Président cohérent qui pense un projet et n’élabore pas un catalogue pour plaire, qui ne renie pas ses actions mais les assume, qui ne reste pas enfermé dans ses idées mais se renouvelle, qui ne méprise personne mais écoute tout le monde, qui ne joue pas le coup d’après mais tous les coups en même temps, car c’est cela la cohérence.

 

Benoît Hamon a un projet qu’il développe au fur et à mesure de sa campagne preuve qu’il écoute, réfléchit, tranche.

Benoît Hamon a des idées nouvelles mais toujours autour de nos valeurs

Benoît Hamon a compris qu’il y avait une vieille politique dont  il fallait sortir

Il n’est pas l’homme d’un lobby, d’un réseau, il ne se dévoie pas pour quelques centaines de voix clientélistes

Benoît Hamon respecte Marseille parce qu’il a compris ses problématiques, parce qu’il est venu nous entendre et ce qui s’est passé ce vendredi 13 n’est pas anodin.

Benoît Hamon ne s’est pas réveillé un beau matin pour se dire :" et si c’était moi ou je dois y aller parce que je suis le meilleur". Les idées et les propositions qu’il défend comme sur les boues rouges sont issues d’un travail d’une réflexion, il ne découvre pas le problème en signant une pétition. Il a l’humilité que doit avoir une personne politique car la politique c’est servir et non se servir.

Il n’est pas le candidat pour faire semblant, parce que l’herbe serait peut être dans quelque temps plus verte ailleurs. Il croit que le parti doit se rénover, socialiste il est, homme de gauche il restera.
Sa main ne tremble pas face à la pression médiatique toujours éphémère.

 

C’est d'une révolution politique dont nous avons besoin et pas de ripolinage, nous devons avoir quelqu’un capable de penser le monde tel qu’il est et comprendre que si nous ne rompons pas avec notre façon de penser alors, nous ne serons jamais entendu et serons dans l’allégresse de ces gens spirituels qui pensent que tout n’est que plaisanterie.

 

Je demande aux marseillaises et aux marseillais d’aller voter, eux seuls ont le pouvoir de faire bouger les choses, les appareils, leurs élu(e)s, plus vous serez nombreux à voter dimanche 22 janvier, plus vous influerez sur la vision que vous souhaitez pour notre pays.

 

Votre voix compte beaucoup plus que vous ne l’imaginez, sans elle, ce sera toujours le vieux système qui gouvernera cette ville

 

En attendant mon choix c’est Benoît.

Les 22 et 29 janvier votez Benoît Hamon
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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 16:57

Monsieur le Président, chers collègues

Je ne peux m’empêcher, à lecture de ces rapports, de voir le reflet de la ville centre de ce territoire, un reflet qui n’est pas flatteur malheureusement vu la gestion de celle-ci. Cependant, si j’interviens sur cette question des parcs de stationnement, ce n’est pas pour répéter un futur débat municipal, mais bel et bien parce que cela concerne toute la métropole.

Alors que nous disent la plupart de ces rapports ?

Et bien que les parkings de Marseille sont les plus chers de la métropole mais aussi de toutes les grandes villes. Inutile de rentrer dans les détails mais cela ne va certainement pas dans le sens de rattraper l’immense retard en offre de transport public que nous entretenons comparé aux autres villes.

Ils nous disent que les parcs de stationnement subissent pratiquement tous une baisse de fréquentation horaire, et quand ce n’est pas le cas, c’est une baisse significative des abonnements qui est à noter.

Et malgré ces données, malgré nos finances exsangues, vous préférez construire un parking dans le parc Longchamp, rare espace vert restant à notre ville, quand celui juste en face n’est toujours pas rempli.

Vous auriez pu plutôt prévoir des parkings relais conséquents mais sur ce point non plus, nul volonté de renforcer notre offre aujourd’hui quasi-inexistante.
 

Alors, à défaut de fréquentation, ce qui est pourtant, vous en conviendrez, l’objectif premier d’un parking surtout dans la ville la plus polluée et encombrée d’Europe ; on pourrait imaginer que l’offre de services est digne de son prix : propreté exemplaire, sécurisation des lieux.

Loin de là ! A Marseille pour le prix exorbitant que vous paierez pour un parking,  les délégataires seront ravies de vous prêter un parapluie ou de vous offrir la possibilité de télécharger leur application. Il est vrai que si vous mangez à la Cour du Palais, vous pouvez avoir une offre de forfait soirée/voiturier ou si vous dépensez 75 euros d’achat aux galeries Lafayette 1 heure gratuite, le type de prestations qui intéresse sans aucun doute tous les marseillais.

Pourtant, de nombreuses pistes peuvent être envisagées.

On pourrait notamment développer les abonnements face à la pauvreté de l’offre. En effet, en centre-ville par exemple, seuls deux parkings proposent un tarif abonnement nuit avec un tarif allant du simple au double.

On pourrait également offrir dans ces parkings,  comme  certains le font,  la 1ère demi-heure gratuite, voire l’heure. Ce qui permettrait d’éviter un amoncellement anarchique de voitures et ainsi fluidifier la circulation, libérer les trottoirs, sécuriser ces invisibles que sont les piétons, les cyclistes, etc.

Mais à quoi bon là encore ? Permettre aux commerçants du centre-ville de développer leur chiffre d’affaires par exemple ?  Ah mais j’oubliais on ne cesse de nous répéter que tout va bien pour ces commerçants pourtant dans une situation de plus en plus compliquée.

Mais allez, mettons de côté les questions soulevées par le dynamisme de la ville, ou encore l’accessibilité de son centre-ville pour parler d’une question à laquelle vous serez sans doute plus sensible.

Vous pourriez en effet vous alerter en constatant la baisse de chiffre d’affaire malgré la hausse des tarifs. Mais bien au contraire, la lecture des notes de synthèse nous rassure très vite puisque nous lisons à la fin que si la redevance due à la collectivité ne sera pas versée pour autant «  aucun risque réel n’apparait pour le délégant que ce soit en termes d’exploitation du service public de stationnement ou de rentabilité de la DSP ».

Dont acte ! Sauf que dans les faits nous ne sommes pas rassurés parce que la conséquence de tout cela c’est que la plupart des délégataires diminuent fortement la part de leur redevance voire pire n’en versent pas du tout comme ces parkings honteux de Castellane/Préfecture/De Gaulle /Jean Jaurès.

        Honteux car ils concentrent tous les problèmes de saleté d’insécurité, de prix trop chers mais pire la concession est de 50 ans. Rendez-vous compte le contrat court jusqu’en 2043 ! Et cela sans que le délégataire ne verse le moindre euro de redevance alors qu’on nous a demandé en décembre 2015 d’augmenter les tarifs sans aucune justification valable.

       Et qu’on ne nous parle pas de débat marseillo marseillais car  il s’agit ici des finances de la métropole et donc vous êtes tous concernés mes chers collègues.

Et c’est la raison pour laquelle je suis allée voir ce qui se passait en dehors de Marseille :
On peut voir par exemple que l’ensemble des parkings métropolitains de Cassis ont un tarif abonné. Qu’ils offrent la première heure. Et D’ailleurs, point de hausse tarifaire, au contraire ils diminuent. Quant à l’offre de service, elle n’est simplement pas comparable.

Et quel résultat ? Une fréquentation en hausse ! Je ne crois pas que ce soit un hasard.

Enfin merci au nom des citoyens métropolitains pour la redevance versée.

Je pourrais citer d’autres exemples mais je vous laisse le soin d’aller voir ce qui se passe sur le reste du territoire.

          Je conclurai en vous demandant Monsieur le Président car je sais que vous avez à cœur de bien gérer cette institution que pour une fois nous anticipions, car nous manquons cruellement de perspectives et notre métropole en souffre terriblement.

         Les parkings ne sont pas un épiphénomène mais bel et bien une problématique qui touche tous les citoyens et tous les secteurs d’activité, sans parler de leur impact sur l’accès à l’emploi ainsi que le montre les études.

Alors anticipons ! Créons un groupe de travail, Monsieur le président, pour évaluer concrètement la situation sur tout le territoire et travaillons sur des objectifs, concernant notamment la commercialisation des places pour les détenteurs. Mobiliser les places de parking vacantes permettrait en effet de libérer des places de stationnement et donc de l’espace.

Travaillons également sur la sécurisation des lieux et une politique tarifaire incitative.

        Anticipons enfin sur les différents modes de gestion possibles avec pour critère le service aux usagers  mais aussi les finances  de la collectivité. Définissons une politique cohérente sur cette problématique car cela participe de l’image d’une ville.

N’évacuons pas des questions comme celle-ci, comme si nous n’étions pas responsables de ce qui se fera demain. Notre réponse ne peut pas être de construire un autre parking, nous sommes détenteurs d’un mandat qui nous oblige à construire la métropole de demain.

 

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 16:31

6 décembre 2015 : les militants socialistes du 6ème arrondissement de Marseille finissent d’assurer le dépouillement des bureaux de vote. Les résultats sont à la hauteur des efforts qu’ils ont fourni sur le terrain avec détermination durant toute la campagne : la liste conduite par Christophe Castaner fait de très bons scores dans les bureaux du 6ème et récolte 26% des suffrages, augmentant même le nombre de voix qu’avait fait la liste conduite par Michel Vauzelle en 2010 ; sans compter que s’il y avait eu l’union de la gauche, nous aurions été en tête. Cela confirme l’espoir engendré par le résultat des départementales suite au travail de proximité qui avait permis de montrer que lorsqu'on met en pratique la volonté de faire de la politique autrement, avec conviction, sans démagogie, sans compromission, pour des valeurs et des idéaux, les citoyens répondent présents.

Mais la désillusion va vite frapper ces militants lorsqu’ils apprennent le score régional qui impose au PS de retirer sa liste pour le second tour des régionales face à la menace de voir Marion Marechal Le Pen devenir présidente de la région PACA. Il y a ce soir là comme un sentiment de déjà vu. Pourtant à la différence du 21 avril 2002, on savait que le score du FN serait très élevé, c’était annoncé même si les militants se sont battus pour inverser la tendance. Mais ce n’est pas une tendance, c’est la récolte de ces graines qui ont germé d’années en années. Mais que s’est-il passé durant toutes ces années ?

Nous avons observé la montée de l’extrême droite et le discours politique sur le FN n’a pas changé. Un discours moralisateur contre un vote protestataire. Mais ce discours a toujours un temps de retard sur celui de l’extrême droite. Il ne s’agit plus d’un vote protestataire depuis bien longtemps. Il ne s’agit pas non plus d’une adhésion aux idées xénophobes, racistes et antisémites du FN. Ceux qui se tournent vers l’extrême droite le font parce que son discours tend un miroir dans lequel ils reconnaissent leur expérience sociale : la fragilisation du lien social, la croissance de leur vulnérabilité, l’imprévisibilité du lendemain. Ce qui les lie c’est le sentiment d’une inexorable dégradation des conditions de vie. Un sentiment que nourrit la dégradation des liens de sociabilité. Le FN se nourrit ainsi de la désespérance sociale, de la peur du déclassement et de la convergence des exclusions. Pourtant seules des actions concrètes pour réinventer ou renforcer le vivre ensemble partout où il est mis à mal, permettront de remédier à ces maux de notre société. En aucun cas c’est le projet du FN qui est structuré sur la division, la stigmatisation et encore plus d’exclusion.

On comprend bien la stratégie de l’extrême droite : renforcer les conditions de son expansion une fois au pouvoir en détruisant définitivement le lien social pour isoler les citoyens, nourrir le repli sur soi et le sentiment de fragilisation.

C’est pour cette raison que le PS a décidé de retirer sa liste. Cette décision est difficile pour tous les militants de gauche et bien au delà pour tous ceux qui se retrouvent dans les valeurs de gauche. Le PS a pris cette décision de désistement pour faire barrage au FN dans les régions où nos listes étaient distancées et qu'il y avait un vrai danger de victoire de l’extrême droite. La droite elle, a décidé de se maintenir quoi qu'il arrive. En réalité il n'y a rien d'étonnant à ça car comme l'a dit Gilles Deleuze : “Etre de gauche c’est d’abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi ; être de droite c’est l’inverse”. Oui c'est bien là ce qui fonde notre engagement : penser d'abord aux conséquences de nos actes pour la société avant de penser aux intérêts de notre famille politique.

C’est pour cela que nous devons tout faire pour ne pas laisser la stratégie de l’extrême droite atteindre un point de non retour. Le temps est à la résistance ! Cela commence par faire barrage au FN lors du second tour des régionales ce dimanche 13 décembre. Mais nous ne devons pas nous arrêter là, nous devons nous mobiliser pour faire barrage à cette stratégie sur la durée. Il est temps de réveiller le collectif qui seul peut être une réponse efficace et durable. Il est temps de mettre un terme aux logiques de court terme, aux intérêts personnels qui nous empêchent de bâtir une véritable ambition collective. Il est temps de créer les conditions d’une véritable mobilisation citoyenne.

Si nous ne voulons plus revivre de 21 avril ou de 6 décembre, cette mobilisation citoyenne ne peut pas surgir seulement au moment des élections, comme si la démocratie devenait un jeu de roulette russe. Cette mobilisation citoyenne doit être permanente pour reconstruire, de toutes les manières possibles, chaque bout de lien social qui sera détérioré. Nous devons réinventer le vivre ensemble partout où il est mis à mal. Nous devons saisir chaque temps d’échange, chaque espace de réflexion citoyenne, chaque occasion d’action collective pour aller dans ce sens. C’est ainsi que nous gagnerons la bataille des idées, c’est ainsi que la gauche pourra à nouveau rendre audible un projet politique et c’est ainsi que nous ferons reculer l’extrême droite.

Pour cela nous devons repenser totalement cette manière de faire de la politique qui conduit aux résultats que nous connaissons. Nous devons recréer du collectif là où les logiques personnelles écrasent la réflexion citoyenne. Nous citoyens engagés, nous militants qui sommes tous des responsables politiques, ne devons jamais céder aux sirènes médiatiques. Nous devons agir, il y a urgence, agir au nom de ce qui nous a poussés un jour à nous engager et ne pas en dévier. C’est ainsi que nous ouvrirons un nouveau chapitre pour changer la donne, pour que ces graines qui ont germé d’années en années ne portent pas leurs fruits, pour redonner tout son sens au collectif, au vivre ensemble, à notre démocratie.

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 13:57
Pour une métropole solidaire

Le 28 août 2015, le décret relatif à la création de la métropole Aix-Marseille a été publié au journal officiel. Même si certains aspects sont encore à expliciter, les Marseillaises et les Marseillais en ont saisi les enjeux, notamment pour notre ville. Cette entité qui regroupe six établissements publics de coopération intercommunale, et qui verra le jour le 1er janvier 2016, est en effet l'unique chance de permettre à notre ville de rattraper son retard et de développer ainsi son potentiel en tant que deuxième ville de France et de capitale en devenir.

Suite au vote qui s’est déroulé au Conseil Municipal d’aujourd’hui, je viens d’être élue conseillère communautaire avec Stéphane Mari, Nadia Boulaisneur, Eric Scotto, Muriel Prisco, Roland Cazzola. Je suis heureuse de rejoindre ainsi le groupe socialiste pour défendre une métropole solidaire. C’est avec fierté mais aussi responsabilité que je m’engage dans ce défi.

En effet, comme il l'a fait au moment de la construction de cette métropole, le parti socialiste sera vigilant sur les directions que celle-ci prendra car elle représente l'espérance pour tous les habitants qui attendent que notre territoire se renouvelle et se modernise pour être plus attractif et mieux partagé.

Attractivité économique, culturelle et touristique, accès à la mobilité pour tous ainsi qu'à des équipements intercommunaux de qualité… Voilà quelques exemples des enjeux qui nous attendent.

Lors de sa visite, le Premier Ministre a annoncé un engagement massif pour accompagner le développement du territoire de la nouvelle métropole Aix-Marseille-Provence. Les élus locaux doivent maintenant saisir l’opportunité de cette métropole pour faire preuve de volonté politique et d’ambition collective afin de bâtir une métropole solidaire au service de nos territoires et de tous leurs habitants.

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 01:35

Les urnes viennent de livrer leur verdict. Malheureusement et pour une poignée de voix le second tour nous échappe. Je veux avant de développer mon propos remercier l'ensemble des électeurs qui m'ont accordé leur confiance. Ces suffrages qui se sont portés sur notre candidature pour le canton Marseille 11 sont une marque de confiance et une obligation pour l'avenir.

De cette campagne je tire deux enseignements :

Le premier, c'est que malgré un contexte compliqué, malgré un canton difficile, malgré une défiance vis à vis de notre formation politique et particulièrement ici dans les Bouches-du-Rhône, on voit que quand on fait de la politique avec conviction, sans démagogie, sans compromission, pour des valeurs, des idéaux et une farouche volonté de changer les choses, l'adhésion de la population est là et la victoire est possible. Et malgré tout ce qu'on entend, les valeurs de gauche ont de l'avenir, quand nous voyons le nombre de voix qu'elle a fait ce soir. Par notre combat nous avons montré que plus que jamais le changement est possible à Marseille, le désir du renouveau et de la politique autrement est présent.

Le deuxième c'est la responsabilité de la direction de la fédération des Bouches-du-Rhône : en ne désignant pas de candidat à la présidence, en jouant des jeux troubles avec des soutiens affichés de Jean Noël Guerini, la fédération du PS13 nous a compliqué la tache, et un nombre certain de défaites de ce soir sont à mettre à son crédit. Les conclusions devront être tirées et des changements devront intervenir.

Ce soir je me réjouis néanmoins d'une chose : le système Guerini est à genoux. Ses soutiens, les faux-socialistes qui se sont compromis avec lui ont ce soir connu de lourdes défaites. Je regrette que tous les acteurs de la gauche n'aient pas souhaité rejoindre ce combat et jouer l'union de la gauche que nous avions proposée.

Le temps de la reconstuction va enfin pouvoir commencer. J'y prendrai toute ma place.

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 22:30

Jeudi 12 mars, Nathalie Pigamo et Sébastien Barles ont invité les Marseillaises et les Marseillais à échanger avec eux, avec les acteurs de notre ville, au restaurant le Jocker, sur le cours Julien, au cœur du canton Marseille 11, où ils sont candidats.

Dans une salle remplie de curieux, de citoyens qui veulent voir changer la politique du Conseil Général, Michel Pezet et Fréderic Rosmini, respectivement conseiller général et ancien député européen, ont ouvert la soirée. Chacun avec leurs mots ils ont déclaré leur plaisir d’être présents, de soutenir le combat de Nathalie Pigamo et Sébastien Barles et d’aider une nouvelle génération politique à émerger dans notre département.

Les premiers témoins appelés à s’exprimer furent, en binôme, Marie-Arlette Carlotti et Eugene Caselli. Ensemble ils ont exprimé l’importance que des conseillers généraux de gauche soient élus dans notre canton, des conseillers généraux qui refuseront la compromission et les petits arrangements comme ce fut de coutume ces dernières années au conseil général.

Après cette courte introduction par deux grandes personnalités de la politique marseillaise, la parole a circulé. Dans le désordre Bernard Ravet, principal dans un collège de notre ville ; Nouriati Djambae, conseillère communautaire ; Damien Brochier, militant associatif ; Eric Scotto, célèbre vendeur de musique ; Guy Benaroche, responsable local d’Europe Ecologie les Verts ; Hagay Sobol, cancérologue à l’institut Paoli Calmettes ; Nicole Thuet, militante féministe, qui est également intervenue au nom de la conseillère générale Janine Ecochard, et Gilbert Orsoni, Doyen de la faculté de droit, ont chacun exprimé leurs attentes et leurs plaisirs de voir de nouvelles personnalités se présenter aux suffrages des Marseillaises et des Marseillais.

L’éducation, le développement économique, l’écologie, le renouvellement des pratiques, la défense de la métropole Aix-Marseille Provence, la parité, l’égalité Femme-Homme et la formation furent les thèmes des interventions des différents orateurs.

Avant que Nathalie Pigamo clôture la soirée par un discours empli de conviction, Michel Pezet a pris la parole pour délivrer des mots qui ont frappé l’assistance par la hauteur de vue et l’émotion dont ils étaient chargés. La soirée s’est finie dans la convivialité autour d’un buffet où chacun a pu prolonger les discussions entamées par les interventions.

Et c’était bien là le sens de cette soirée : prendre un chemin qui devra se poursuivre au cours des prochaines années.

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 19:32
Rassemblé(e)s pour oser: discours du 12 mars 2015

Par ce rassemblement citoyen et l’expression de vos diverses interventions nous répondons en partie, je n’en doute pas, aux attentes des gens. Pendant que certains prêchent la bonne parole et montrent leur biceps, nous avons voulu réunir un bout de Marseille, et non des moindres, celui d’acteurs à l’image de la diversité de notre ville. Des acteurs engagés de différentes manières mais avec la même détermination.

Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi que l’on se retrouve ici au cours julien. Car ici nous retrouvons les symboles du Marseille d’hier et de demain. Ici se retrouve le mini Marseille que nous aimons, l’endroit du vivre ensemble que nous rêvons, l’espace de solidarité, d’originalité et de créativité que nous défendons. Ce n’est pas anodin, si ici les résultats du FN sont parmi les plus faibles de Marseille. Car ceux qui veulent faire leur nid sur l’opposition et la stigmatisation, se heurtent ici à l’inaliénable volonté de créer du commun.

Tout ceci est porté de main de maître par une jolie association, ses responsables disent d’elle qu’elle est une jeune fille de 23 ans. Et c’est bien à cette jeune fille que nous voulons dire d’y croire, de ne pas abandonner, de ne pas se laisser faire, de ne pas croire que le clientélisme et l’inertie sont les fondements de la société dans laquelle elle vit et qui l’empêche tout comme notre ville de s’épanouir.

La politique autrement c’est possible. La nouvelle gauche c’est possible et nous la construisons. Du neuf à gauche ! Et à ce titre je remercie EELV d’avoir fait confiance à certains d’entre nous pour construire cette nouvelle gauche. Être élu n’est pas un passe-droit mais une responsabilité vis-à-vis des citoyens. C’est pour ça que nous aimons avec Sébastien l’action politique, et que je suis déterminée à porter cet espoir qu’aujourd’hui les Marseillaises et les Marseillais expriment. Face à la débrouille aux arrangements aux compromissions nous répondrons transparence, critérisation, démocratie, réglementation, innovation, métropole. Notre société ce n’est pas celle de Vassal, notre société ce n’est pas celle de Guérini qui se mélangent entre eux comme des frères siamois, et dans l’ombre, font le jeu de l’extrême droite. D’ailleurs, Mme Vassal nous attendons toujours une position claire sur l’extrême droite dont deux de vos élus ont encore franchi le cap.

Face au populisme nous répondrons clarté, sens politique, rassemblement. Les murs en face de nous sont certes solides mais certainement pas indestructibles !

Les 22 et 29 marsprochains nous serons amenés à nous prononcer sur l'avenir de nos quartiers, de notre ville et de notre département. Nombreux sont ceux qui attendent et espèrent un changement. D’autres sont tentés par la résignation, le doute, la colère. Dans cette campagne et par ma candidature en binôme avec Sébastien, nous voulons répondre aux uns et convaincre les autres.

Je veux dire aux résignés qu’ils doivent comprendre que si demain ils ne vont pas voter, les mêmes continueront de faire régner les logiques clientélistes qui ont creusé le fossé entre les favoris de la cour et ceux qui en étaient exclus.

Je veux parler à cette jeune fille de 23 ans que je rencontre chaque jour et qui pense que la politique ne lui appartient pas alors qu’elle en est comme chaque citoyen le principal acteur. Nous avons besoin d’elle pour faire en sorte que le conseil départemental remplisse sa première mission : créer du commun dans notre société.

Le conseil départemental doit en effet, par la proximité de son action, développer une politique en faveur de tous mais aussi intervenir face aux difficultés quotidiennes de chacun. Ces missions essentielles à une vie collective apaisée où personne ne sera laissé au bord du chemin, n'ont jamais été assumées par les conseillers généraux sortants, Solange Biaggi et Maurice Di Nocera. Les endosser, c'est le sens de notre candidature.

Nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas, laisser notre avenir dans les mains de l’ancien système. Bien sûr que la société dans laquelle nous vivons est déstabilisante mais c’est parce qu’elle marque la fin d’un cycle, la fin d’un temps, l’arrivée d’une nouvelle génération de femmes et d’hommes.

Je sais que ce soir je parle à des personnes pour qui le mot engagement signifie beaucoup de choses mais nous avons la responsabilité d’aller plus loin d’aller plus vite, d’aller plus fort parce que le danger règne que l’ancien système construise la société de demain et que le pire arrive.

Nous devons ensemble oser créer du commun et aller chercher cette jeune fille de 23 ans qui ne doit pas abandonner la volonté de prendre part à la construction de ce renouveau.

Les sociétés se sont toujours construites sur de grands combats, le notre c’est de redonner du sens aux mots liberté, égalité et fraternité.

Ces mots n’ont jamais autant raisonné dans ma tête qu’en ce moment mais il est plus que jamais urgent de leur donner corps ici, dans cette ville et ce département.

Liberté, et notamment de la presse qui doit vivre dans un contexte local où les obstacles s’accumulent, et où nous avons pourtant tant besoin. Besoin de vous vous Marsactu, vous le Ravi, vous LCM, vous La Provence qui êtes les acteurs de la démocratie et j’espère qu’à l’heure où je vous parle les citoyens sont présents autour de la Marseillaise qui se bat.

Egalité entre tous les citoyens, et cela passe par l’égalité de traitement des associations qui sont le poumon même de la vie citoyenne.

Fraternité dans ces endroits désertés de Marseille où le lien social n’a plus de sens. Car quand le lien social s’effrite, l’esprit civique se délite et la volonté de vivre « entre soi », donc à l’abri des autres, progresse inexorablement et favorise l’ancrage du vote pour le Front National...

Nous avons l’obligation de recréer du lien dans nos quartiers. Nous le ferons avec tous les moyens nécessaires, et par la culture notamment. La culture, elle met en exergue tous les atouts mais aussi toutes les faiblesses de Marseille. Elle montre toutes les ressources de notre ville dans ce domaine et dévoile Marseille l'ambitieuse, l'accueillante, Marseillaise l’heureuse, la fière et la populaire. Mais elle a aussi montré toutes les défaillances de la gouvernance actuelle en matière d’action politique. Dans nos quartiers, la culture pour tous ne sera plus une option mais une obligation. Nous rendrons aux jeunes tout l’espace nécessaire pour qu’ils s’approprient la vie de leurs quartiers.

Créer du lien, créer du commun, oui c’est bien le sens de notre démarche : rassembler les Marseillaises et des Marseillais pour oser dessiner notre avenir.

Alors oui je comprends le désarroi des résignés, y compris parmi les militants et sympathisants de gauche qui portent un engagement sincère et qui voient leurs valeurs trop souvent bafouées par ceux qui sont censés les incarner, vous qui faites partie de ces 70% de marseillais qui souhaitaient le changement et qui se retrouvent aujourd’hui et depuis 20 ans avec Gaudin l’endormi.

Oui je comprends le fatalisme.

Mais non, non je ne lâcherai rien, on ne lâchera rien, car je vous promets de me battre à vos côtés pour que vive la démocratie, la solidarité et la liberté.

Je sais bien qu'impulser ce changement dans les Bouches du Rhône et à Marseille ne sera pas une chose aisée.

Mais je sais que nous avons des atouts et des ressources inépuisables. Et vous en êtes l’exemple ici ce soir !

Je sais qu’ensemble nous réussirons. Parce que nous oserons, osez !

Seul le prononcé fait foi.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 18:52

Nous, candidats d'une gauche différente, d'une gauche rassemblée, éthique et renouvelée refusons de nous voir enfermés dans un duel entre M. Guérini et Mme Vassal.

L'un comme l'autre représentent une façon dépassée de faire de la politique dont les Marseillais ne veulent plus. L'un et l'autre ont su s'allier pour conserver leurs prés carrés. L'un comme l'autre sont les représentants d'une politique d'un autre âge, une politique conservatrice, anti-métropole, faite de petits arrangements et de compromissions.

Nous ne voterons ni pour l'un, ni pour l'autre et nous présenterons une nouvelle candidature qui porte nos valeurs à la présidence du conseil départemental et qui apportera le rassemblement et le renouveau dont nous avons besoin.

Alors que nous sommes aujourd'hui en campagne, sur le terrain pour proposer aux Marseillais un autre projet, une autre façon de faire de la politique, nous voulons dire aux électeurs que nous porterons le rassemblement, l'éthique et le renouvellement jusqu'à la présidence du Conseil départemental.

Signataires

Benoît Payan (candidat PS canton 1)

Nathalie Pigamo (candidat PS canton 11)

Gabriel Guaza (candidat PS canton 13)

Yannick Ohanessian (candidat PS canton 18)

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