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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 08:17

Cher(e)s camardes,

Voilà quelques temps maintenant, trop longtemps, que la situation de notre fédération alimente toutes les conversations des couloirs de Solferino au 58 rue Montgrand en passant par les médias. Tant d’énergie dépensée en tractations internes alors que tout reste à faire autour de nous, quel gâchis !

Comme tous ceux qui ont rendu possible notre victoire, je crois que notre société mérite que la politique soit à la hauteur des enjeux. Pour cela nous devons prendre individuellement et collectivement nos responsabilités. C’est pourquoi j’ai décidé d’être candidate au poste de première secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône.

Je crois qu’il est temps d’ouvrir le débat sur ce que nous voulons faire ensemble. Chacun d’entre vous compte dans ce débat. Ne nous leurrons pas, certains pèsent plus que d’autre. Mais le poids de l’influence n’a de sens que s’il égale celui de la responsabilité. Elle doit être partagée par tous à des niveaux et des positions différentes. Par cette candidature, je prends ma part de responsabilité.

Je ne suis pas la candidate d’un clan, je ne suis la candidate de personne ; je suis la candidate d’une conviction : il faut faire autrement.

Je veux faire entendre une autre voix. Je refuse de voir les militants se sentir étrangers face à ce qui leur appartient : notre fédération. A ceux qui parlent d’ambition personnelle, de désir d’exister, je veux leur dire : laissons les caricatures aux artistes qui savent en faire usage bien mieux que nous. La fédération ne doit pas être un appareil au service des ambitions individuelles, mais le foyer de nos ambitions collectives.

Notre parti a ouvert ses portes pendant les primaires. Aujourd’hui, je ne peux pas croire notre fédération incapable de changer le cours de son histoire avec ses militants.

Ma vie politique ne commence pas aujourd’hui et je sais qu’à une histoire collective se mêle des parcours individuels. Je connais la nécessité d’avoir des élus qui comptent dans le débat public ; et ils doivent pouvoir compter sur le soutien de leur famille politique. Je sais aussi que les priorités d’aujourd’hui peuvent passer devant celles d’hier ou de demain et vice versa. Je sais donc que tout ceci nécessite de construire un équilibre parfois délicat. Mais cet équilibre tient parfois plus du bon sens que du rapport de force et je veux croire que l’intelligence collective nous rendra capable de nous remettre en question, d’inventer de nouvelles marges de manœuvre et d’avancer ensemble.

Je veux croire que notre fédération n’a pas atteint un point de non retour et que le combat que je mène pour faire entendre une nouvelle voix ne restera pas lettre morte. Et ceci pour que tous les militants, qui ont le sens des responsabilités, puissent être fiers de porter le nom de socialistes.

C’est en l’honneur de l’engagement que nous partageons que ma candidature porte le nom de socialiste. Cette contribution se décline en plusieurs propositions pour notre fédération que je soumettrai, lors de notre congrès fédéral, aux militants.

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 21:53

J'ai créé  depuis quelques mois un cercle de refléxion ouvert à tous afin de pouvoir rencontrer plus facilement les citoyens, les écouter, entendre leurs remarques, les difficultés qu'ils rencontrent et leurs idées.

 

Ce cercle de réflexion se réunit régulièrement autour de thématiques, lors de réunions auxquelles sont invitées des personnalités qui nous éclairent de leur point de vue avisé.

 

Ces réunions se veulent interactives afin de permettre à chacun de s'exprimer.

 

Si vous voulez participez à ces réunions, ou me faire part de vos idées pour changer notre ville, ou avoir des renseignement sur le Cercle de réflexion,  n'hésitez pas à prendre contact avec moi ou avec Maître Sébastien SALLES, jeune avocat brillant et dynamique, à qui j'ai demandé de présider ce cercle de réflexion.

 

J'espère à bientôt.

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 15:28

M. le Maire, chers collègues,

C’est évidemment un simple document d’ajustement que vous nous présentez là et qui donc n’appelle pas de commentaire particulier.

On peut regretter néanmoins la diminution de l’autofinancement à hauteur de 4M€ alors qu’il faudrait, au contraire, selon notre groupe, l’augmenter pour éviter de recourir à l’emprunt. Mais inutile d’insister puisque vous avez définitivement décidé de fermer les yeux sur votre gestion désastreuse des finances de la ville.

En décernant un AA- à notre ville, c’est à dire en nous plaçant en bas de classement des grandes métropoles, les agences de notation ont définitivement tranché ce débat.

Je me contenterai donc aujourd’hui de quelques questions sur certains points précis, espérant des réponses claires de votre part.

Nous avions ainsi noté dans le rapport de ces agences que la situation de liquidité de la ville était “négative”, ce qui expliquait les longs délais de paiement que constate la plupart des fournisseurs de la ville.

M. Tourret peut-il aujourd’hui nous faire un point sur ce problème et nous indiquer quel est le délai de paiement moyen d’une facture adressée à la ville ?

Vu le contexte actuel, j’attire votre attention sur le fait que ses retards fragilisent des entreprises qui connaissent déjà trop souvent une situation difficile…

Concernant, deuxièmement, le montant total des autorisations de programme critiqué par ces mêmes agences de notation, mais aussi par la Chambre Régionale des comptes, le budget supplémentaire indique qu’elle s’élève à plus de 1,6 milliards soit 8 années de dépenses d’investissement !

Ce chiffre est évidemment surréaliste, tous les spécialistes estiment qu’au delà de 4 à 5 ans, le montant des AP n’a plus aucun sens.

J’ai donc bien peur que Mme Ghali attende encore longtemps la médiathèque à St Antoine ; quant à M. Teissier ou M Assante, le démarrage effectif des opérations d’urbanisme annoncées sur leur secteur, risque elles aussi de ne pas démarrer avant longtemps, vu que leur financement est loin d’être assuré…

Une autre remarque concerne enfin les impôts locaux. Le journal Les Echos a publié voici quelques jours un tableau sur le montant des impôts payé par les contribuables de toutes les grandes villes de France.

Sans surprise, Marseille est en tête du classement, mais avec une particularité que notre groupe a notée et dénoncée depuis longtemps.

La taxe d’habitation à Marseille est ainsi 20% supérieure à la moyenne nationale et seule Montpellier est un peu en dessus (mais inutile j’imagine de vous faire la comparaison des équipements et des services rendus dans ces deux villes).

Par contre, en matière de taxe foncière, Marseille est 12% en dessous de la moyenne nationale !

Cet écart conséquent entre les deux impôts avantage évidemment les propriétaires au détriment des locataires.

Marseille est quasiment la seule grande ville de France à favoriser aussi nettement une catégorie de contribuables aux dépends d’une autre.

Et même s’il n’y a pas, loin de là, que de riches propriétaires et de pauvres locataires, on privilégie ainsi clairement la rente aux dépends des foyers les plus modestes ou les plus mobiles.

Ceci est non seulement injuste, mais c’est aussi un non sens économique au moment ou nous souhaitons attirer des salariés du tertiaire supérieur qui n’ont pas forcément envie de s’installer définitivement dans notre ville.

Vous savez enfin que dans notre ville la définition des secteurs d’imposition (et donc du montant des valeurs locatives) est extrêmement critiquable.

Répondant à notre souhait, vous avez créé une commission sur ce sujet voici quelques mois, mais je crois que celle-ci ne s’est réunie qu’une seule fois pour constater que ce problème dépend avant tout du vote d’une “loi de révision des valeurs locatives”.

Le précédent gouvernement, pourtant si friand de réformes, s’était bien gardé de présenter un tel texte. Je crois savoir que malgré le sujet complexe et délicat, le Sénat est aujourd’hui en train d’accélérer les choses …

En attendant les locataires marseillais payent 20% de plus que la moyenne alors que les propriétaires en payent 12% de moins.

Ou est la justice, ou est l’équité, ou est la cohérence, ou est l’efficacité ?

J’espère, sincèrement M. le Maire, que nous ne devrons pas attendre le printemps prochain pour vous entendre sur un tel sujet qui relève clairement d’un choix politique.

En attendant nous voterons contre ce rapport.

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 09:30

Cher ( e)s ami ( e)s,


Certains ont dû lire l’article du 28 août de la Provence annonçant ma candidature au poste de Première secrétaire fédérale.
Un article ne dit pas tout ou ne dit pas vraiment les choses comme on le souhaiterait. Je vous écris donc pour vous en dire plus sur ma démarche.

Cela fait longtemps que je suis engagée au sein du PS des Bouches-du-Rhône et que je souhaite lui donner une nouvelle direction. Nous avons tous des ambitions et cela est bien légitime, la mienne est de pouvoir accompagner le PS 13, mettre en place les idées qui fourmillent dans ma tête depuis mes 15 années en tant que membre de l’exécutif de cette fédération.
Depuis que je suis engagée, j’ai vu des responsables défiler, des manières de travailler différentes, des équipes se succéder. Certains sont toujours là, d’autres ont quitté le navire. J’ai donc participé à la vie de la fédération dans ses meilleures périodes comme dans les pires.
Le contexte aujourd’hui nous oblige. Nous avons gagné le Sénat, les présidentielles, les législatives. Nous sommes à la tête de la quasi totalité des grandes collectivités territoriales. Et nous vivons parallèlement une crise économique et financière grave.
Notre Première secrétaire nationale annonçait dés son élection que la rénovation était en marche : renouvellement des cadres, parité, non cumul des mandats, primaires. L’heure du nouveau parti socialiste était arrivée !

Mais aujourd’hui plus que jamais, tout cela doit faire sens. Notre façon d’agir, en tant que socialistes, doit être exemplaire. De cela dépend la crédibilité du PS, mais aussi l’action du gouvernement. Nous devons être à la hauteur des attentes que nous avons suscitées, et la direction que va prendre maintenant le PS est cruciale pour l’avenir.

Nous avons ouvert des portes lors des primaires, nous ne pouvons plus les refermer. Or ici au niveau local, le PS vit une étape difficile. Suite à la crise politique débouchant sur le rapport Richard, la direction fédérale a décidé d’un commun accord de mettre en parenthèse nos querelles pour concentrer toutes les énergies sur les élections.

Celles-ci se sont déroulées de manière très dures pour les candidats et plus particulièrement pour certains, inutile de refaire l’histoire. Mais grâce à la victoire de François Hollande et à notre ténacité, nous avons eu de magnifiques victoires dans notre département battant la majorité des ténors UMP et faisant face au FN. Les Bouches-du-Rhône ont même gagné une Ministre, Marie Arlette Carlotti, et inutile de vous préciser l’importance pour notre département d’avoir une représentante du gouvernement sur qui nous pouvons compter pour défendre avec ferveur nos dossiers.
De belles victoires collectives donc !
Mais pour autant nous ne pouvons faire comme s’il ne s’était rien passé.

Je ne dis pas qu’il faut tout raser pour faire place à d’autres. De la place il y en a pour tout le monde. Mais je pense qu’il est urgent d’apporter une nouvelle dynamique dans notre fédération. Aujourd’hui, nous sommes en sursis, c’est tout. Il faut nous réveiller et très vite. Il faut d’ores et déjà préparer 2014 et les enjeux à venir. Il faut pouvoir accompagner nos élus, et préparer les futurs responsables pour avoir la plus belle des victoires à Marseille comme à Tarascon. Car il n’y a pas Marseille d’un côté et le reste du département de l’autre. Notre fédération est une et indivisible, si le chef-lieu de notre département ne va pas bien, le département est lui aussi forcément malade.

C‘est à cela que sert un parti : attirer de nouvelles forces, de nouveaux sympathisants, militants, cadres et talents divers. Pour cela il faut susciter l’envie. Cela passe par des débats, des conférences, des ateliers, de la formation, des rencontres avec les citoyens, de nouveaux mode de militantisme, des nouvelles pratiques politiques, des initiatives diversifiées. C’est ce que j’ai voulu faire avec mon club de réflexion que je relancerai bientôt. Ce club présidé par un jeune et brillant avocat, Sébastien Salles, réunit membres associatifs, CIQ, militants du PS, acteurs sociaux, citoyens, … C’est à cette diversité et à cette ouverture que j’aspire pour notre fédération.

C’est ainsi que nous pourrons répondre aux questions essentielles : A quoi sera utile le PS 13 demain pour nos concitoyens, pour Fralib, pour les cliniques mutualistes, …comment recréer des ponts durables entre la politique et les citoyens ? Comment combattre le FN et endiguer l’abstention ? C’est pour mettre ces questions sur le devant de la scène que j’ai déposé avec une équipe une contribution sur ce sujet. En effet, le FN progresse de façon alarmante dans notre département et nous devons nous en inquiéter.

Les préconisations du rapport Richard, même si je ne les partage pas toutes, vont dans le sens de la rénovation et c’est la raison pour laquelle j’ai signé la contribution « Le devoir de changer ». Mais elles ne sont pas l’alpha et l’omega de la rénovation. On ne peut pas dire que tout va bien dans notre fédération simplement parce que l’on aurait appliqué ces mesures. Pour les citoyens ce n’est pas une priorité, pour eux c’est une évidence voir une exigence. Quant aux militants, oui, ils veulent que cela change, mais ils veulent aussi que nous donnions l’impression de nous battre sur d’autres points tout aussi importants.

Or, nous sommes empêtrés dans ces débats qui nous enferment et qui nous empêchent de faire vivre notre fédération, de lui apporter une nouvelle dynamique collective. Je dis bien collective car aujourd’hui tout se passe dans les sections ou autour d’élus mais la fédération ne ressemble plus vraiment à une maison commune. Et c’est la raison pour laquelle je pense que la fête de la Rose a connu l’année dernière et connaîtra certainement cette année un grand succès. Car les militants persistent à vouloir retrouver ce sentiment d’appartenance défiant les lois des clans.

Oui, nous devons nous débarrasser des polémiques, des clans qui alimentent la vie des cadres du parti mais dépriment les militants. Oui, une autre équipe de jeunes et moins jeunes, alliant expérience et renouvellement, doit voir le jour pour tourner la page. Cette guerre des clans qui a trouvé sa justification dans la crise que nous avons vécue doit se terminer et c’est à chacun de prendre ses responsabilités.

Je crois que cela doit passer par un responsable qui puisse se consacrer entièrement à la vie de la fédération, à son organisation, à la façon de faire prospérer les idées socialistes sur tout notre territoire. C’est cela qui m’anime : ouvrir le champ des possibles. Montrer que la fédération est tournée vers l’avenir. Je ne veux pas contrer d’autres ambitions, je ne veux pas contrer d’autres candidatures. Ma candidature n’est pas une candidature de division, elle doit au contraire, comme l’ont permis les primaires, susciter le débat sur ce que nous voulons pour le futur de notre fédération. Elle ne doit pas se laisser prendre en otage. Je veux animer celle-ci pour tous et si cela paraît naïf tant pis c’est avec beaucoup de naïveté que l’on accomplit de grandes choses.

Les militants souhaitent le changement : et maintenant. Je ne voudrais pas qu’on puisse dire un jour de nous « ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve ».

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 12:07

Rapport 64 - Conseil municipal du lundi 25 juin 2012

M. le Maire, chers collègues,

Lors du vote du budget primitif, M. Tourret et M. Moraine s’étaient comme de coutume auto-congratulés à propos de la notation de Marseille (AA-) alors que celle-ci est l’une des plus basses obtenues par une collectivité française.
Ils n’avaient pas hésité à nous lire quelques extraits, un petit peu choisis, du rapport des agences de notation.
Ils nous avaient d’ailleurs affirmé que celui-ci était mis en ligne, dans son contenu intégral. Je précise que ceci n’était pas exact et comme vous savez que nous sommes tenaces nous avons donc demander à M. l’Adjoint aux Finances de nous le communiquer, ce qui a été fait.
Et effectivement M Tourret a raison, la lecture de ce rapport est tout à fait passionnante. Je la recommande d’ailleurs à M. Moraine qui pourra ainsi perfectionner ses connaissances en matière budgétaire et financière.
Alors que dit cette agence de notation ?
Et bien Standard and Poor’s note que l’épargne de la ville était très insuffisante jusqu’en 2008 (ce que nous disions à chaque budget) et qu’elle s’est ensuite améliorée grâce à la hausse continue des impôts (ce que nous avions aussi noté).
Elle juge que la situation de liquidité de la ville est négative, ce qui est grave et expliquerait en partie les délais de paiement interminables dont se plaignent beaucoup d’entreprises.
Enfin elle indique que la pression fiscale à Marseille est dans la fourchette haute des grandes villes et que les marges de manœuvre sont aujourd’hui « très faibles ».
L’agence FichtRating ajoute quant à elle que le montant des autorisations de programme est « très important » (1480 millions € soit 7 fois la moyenne annuelle des dépenses) et (je cite) « exercera une pression sur les programmes d’investissement à venir ».
Passionnant comme je vous le disais, car mes chers collègues, ces 4 constats le groupe Faire Gagner Marseille les avaient dressés depuis longtemps. Et à chaque fois M. Moraine, en digne membre du barreau, les contestait le cœur sur la main, quitte à enjoliver un peu les chiffres et la réalité…
Mais revenons maintenant à quelques chiffres significatifs de ce compte administratif : 11% c’est la hausse globale des impôts en 2011 pour tous les contribuables, 87% c’est le taux de réalisation des investissements quand leurs dépenses directes stagnent; enfin 1.856 millions € c’est la dette consolidée qui augmente encore.
Voilà les points faibles de l’exercice.

Du côté positif, nous notons une maîtrise comptable des dépenses de personnel (objectif que nous partageons), mais qui pose des problèmes quant à son organisation, et j’y reviendrai. Enfin les frais financiers sont eux aussi maîtrisés même si les emprunts toxiques, ceux dont M. Tourret ignorait l’existence, font peser un risque non négligeable de plusieurs millions € de dépenses supplémentaires.

Ainsi, nous pouvons reconnaître de manière objective que le constat purement comptable est correct, mais derrière ces chiffres, il y a aussi une manière de gouverner et des choix de politiques publiques qui touchent directement la vie quotidienne des habitants. Et c’est précisément dans ce domaine que le bât blesse.
Nous le rappellerons encore et encore la diminution de l’abattement à la base a touché de plein fouet les contribuables les plus modestes à hauteur de 120 euros ce qui a conduit à une explosion des demandes d’exonération ou d’échelonnement.
La ville a alors encaissé en 2011 plus de 43 millions € d’impôts supplémentaires, mais pourrons nous savoir un jour à quoi a servi concrètement ce surplus de recettes ? Les problèmes de logement, de manque de places en crèche, des écoles surpeuplées ou de fermeture des piscines ont-ils connu des améliorations ?

Les marseillais ne le pensent pas et ils vous l’ont prouvé il n’y a pas si longtemps. A ce propos M Tourret je pense que vous devriez revoir votre positionnement quant à notre électorat reconnaissait qu’il va maintenant au-delà de celui qui ne paie pas d’impôt. Je vous conseillerai alors de lire autre chose que la seule presse autorisée dans notre ville, pour être dans la réalité.
La ville et l’Etat n’ont rien fait non plus concernant les inégalités scandaleuses en matière de valeur locative et j’espère que le nouveau gouvernement lancera rapidement cette réforme, certes complexe, mais indispensable en terme de justice sociale.
La stabilisation des effectifs municipaux se fait, comme d’habitude dans cette ville, sans concertation et dans une transparence toute relative. Cette absence de rigueur entraîne de réels problèmes dans un certain nombre de services. Piscines ou musées fermés faute de personnel, créneaux horaires restreints, parcs non gardiennés, équipements mal entretenus, conflits sociaux à répétition, autant de dysfonctionnements qui touchent la ville et ses habitants.

La gestion des ressources humaines reste, dans cette ville, opaque, soumise à des intérêts clientélistes et finalement inefficace. Le départ de certains hauts cadres témoigne bien du malaise qui règne, malgré quelques efforts de modernisation.
Il y a bien sûr ces fameux projets positifs, les mêmes depuis des années (je pense évidemment à l’opération Euromediterranée, au développement du tourisme et du nautisme, à Marseille Provence 2013…), mais globalement, notre ville ne fonctionne pas bien et la fracture sociale entre le Nord et le Sud n’a jamais été aussi évidente.

La crise du logement s’amplifie et handicape son développement économique. Le réseau de transport public a 20 ans de retard et ce n’est pas de la faute de M le Président Caselli qui multiplie depuis plusieurs années maintenant les initiatives pour rattraper ce retard. Le petit commerce périclite. Le chômage atteint 17,5% et plus souvent 25 ou 30% dans les quartiers défavorisés. L’industrie est en berne, à l’exception des filières liées aux activités portuaires qui restent l’atout majeur de notre ville.
Plus grave encore, l’esprit civique se délite et la volonté de vivre « entre soi », donc à l’abri des autres, progresse inexorablement et nous rendent alors comptable de l’ancrage du vote pour le Front National… 

Bien évidemment notre ville est « pauvre » et elle manque donc de moyens financiers. Mais c’est avant tout du conservatisme, du laisser faire, des petits calculs politiciens, d’une gestion archaïque que Marseille souffre le plus.
Il faut revivifier le débat public dans notre ville et organiser de vraies concertations sur les sujets importants. Mes chers collègues, il n’y a vraiment qu’à Marseille que les élus reçoivent 4 cartons de documents, 5 jours avant de voter un PLU qui engagera la ville pour les 20 prochaines années. Et les citoyens, les CIQ ne sont pas dupes ils ont compris qu’ils ne seront consultés qu’en bout de course et parce que la loi vous y oblige et qu’il sera alors trop tard.

M le Maire, vous ne semblez pas avoir saisi que de nombreux marseillais souhaitent aujourd’hui être associés beaucoup plus étroitement aux décisions qui les concernent et que les « réseaux traditionnels » ne jouent plus, à eux seuls, ce rôle.
En donnant une nette majorité à la gauche, les marseillais ont signifié qu’ils n’étaient pas satisfaits de leur quotidien. Il y a indéniablement un avertissement qui vous est aussi adressé dans de nombreux quartiers car les mécontentements s’accumulent contre cette municipalité dont l’inertie, les faiblesses, et les divisions sont évidentes.

Lors du dernier conseil municipal M Moraine m’avait prédit le contraire il n’avait pas perçu à quel point l’envie de changement se ressentait à Marseille. Je pense qu’il a maintenant compris que notre groupe s’y prépare collectivement avec sérieux et détermination.
En attendant nous nous abstiendrons sur ce rapport…

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:10

Le 10 juin dernier les enjeux ne se portaient pas forcément sur la 2ème circonscription (7ème et 8ème arrdts) et pourtant la surprise fut bien là.

Vous avez été 13 138 à voter pour Jean Pierre Mignard et moi même, nous donnant ainsi le joli score de 29% mais surtout la possibilité de nous maintenir au second tour.

Alors bien sûr je vous remercie de cette confiance mais il nous faut aller plus loin et confirmer cette vague d’espérance que nous souhaitons porter avec Jean-Pierre. Le FROT DE GAUCHE et le MODEM en la personne de M Christian Pellicani et Mme Florence Bistagne n’ont pas hésité à nous soutenir et nous les en remercions chaleureusement.

Derrière ce geste, derrière votre geste c’est une étape cruciale que nous franchissons. Celle qui enfin prouve enfin qu’il n’y a pas de citadelles imprenables comme je le dis depuis des années, celle qui montre que le vrai changement c’est maintenant et qu’il se fera dans nos quartiers également.

Par notre combat collectif nous avons montré que la résignation n’a pas lieu d’être en politique. Beaucoup d’habitants dans ces arrondissements, où l’on considère trop souvent à tord que les problèmes n’existent pas, ont de véritables attentes. Je peux vous assurer qu’avec la confiance que vous nous avez apportée dimanche dernier nous sommes plus que jamais déterminés à terminer cette campagne avec toute l’honnêteté et l’engagement nécessaires pour porter ces attentes.

Alors le 17 juin confirmons notre choix celui d’une évolution dynamique de notre ville, de son émancipation. Marseille étouffe de ne pouvoir grandir comme d’autres métropoles elle qui contient pourtant tant d’atouts et de potentiel.

Nous sommes plus que jamais déterminés, à faire vivre nos valeurs dans notre ville et notre secteur comme la nouvelle majorité à l’Assemblée portera le changement au niveau national. Cette force c’est à vous que nous la devons, vous que nous rencontrons au quotidien, vous qui nous faites confiance.

Nous comptons sur vous pour mener ce combat à venir. La victoire dépend de nous tous pour qu’une nouvelle Marseille se réveille, dés le17 juin.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 08:52

nath-mac.pngConseillère municipale, je milite pour donner à notre ville un nouvel élan ; pour que "fier d'être marseillais" ne soit pas seulement un slogan affiché mais le reflet d'une dynamique collective.

Cette dynamique viendra du changement ici comme au niveau national. La victoire de François Hollande est déjà une étape importante pour le redressement de la France et son épanouissement, il nous faut maintenant installer durablement ce changement à Marseille.

C'est pour cela que je soutiens Marie Arlette CARLOTTI et que je m'inscris pleinement dans son combat sur la 5ème circonscription.

Elue des 6ème et 8ème arrdts je connais bien les attentes des citoyens dans ces quartiers qui sont d’ailleurs celles de nombreux marseillais : respect, écoute, exemplarité, travail, dynamisme sont les qualités que vous attendez de vos élu(e)s.
Ces qualités, je peux vous assurer que Marie Arlette CARLOTTI les a toutes !
En tant qu’élue, je sais qu’une ministre marseillaise, du tempérament de Marie Arlette CARLOTTI, est un pas certain vers l'avenir car elle mettra toute son énergie à porter une autre image de notre ville que celle qu'on nous renvoie.

En tant que citoyenne, je sais que voter pour une candidate qui incarne l'action publique au service de tous contre un clan qui fait régner la division, l'exclusion et la stigmatisation, fait appel au bon sens, celui de l'intelligence collective.

Alors je vous demande de vous mobiliser toutes et tous pendant ces 3 derniers jours ! Votez et faites voter Marie Arlette CARLOTTI car pour moi le changement c’est elle !

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 14:01

Nous étions plus de 600 jeudi 24 mai 2012 à répondre à l’appel de la CGT pour soutenir la clinique mutualiste de Bonneveine et les centres mutualistes du département. C’est dans une ambiance chaleureuse et surtout dans un esprit de solidarité rare de nos jours que j’ai pris la parole au nom de Jean-Pierre Mignard et du mien.

Voici la retranscription de mon intervention :
Je tenais à vous apporter ce soir tout mon soutien celui de Jean Pierre Mignard.
Bien sûr il est difficile par les temps qui courent de voir dans notre démarche, au vu du contexte, une démarche sans ambigüité.
Mais sachez que celle-ci s’installe dans une autre volonté, celle de ne plus accepter l’inacceptable à Marseille comme ailleurs.
Nous voulons, à l’image du nouveau gouvernement nous placer toujours du côté de la justice, de l’équité.
Défendre ce qui se rattache à nos valeurs et vous en faites bien évidemment partis. Au delà de l’absurdité de la situation du Grand Conseil de la Mutualité et de l’exigence qui nous est faite de conserver la clinique Bonneveine et ses activités comme la lui-même souligné le rapport de l’IGAS.
cliniquemutualistemai2012Au delà de tout cela ce qui me révolte c’est le non respect du personnel, le non-respect des patients.
Cette façon qu’ils ont de nous laisser et surtout vous, dans le doute, dans l’incompréhension. Ce mépris de la Ville de ne pas vouloir vous donner d’interlocuteur. Ce mépris du Maire et du Député qui devrait pourtant tant chérir ce secteur.
Alors que Marseille est au point mort, il vous laisse mourir comme ils ont abandonné pas trop loin d’ici les salariés de Legré Mante.
Encore une entreprise non déficitaire qui faisait vivre un quartier mais également l’économie marseillaise.
Or, c’est aussi votre cas puisque la clinique n’est pas déficitaire alors pourquoi ne vous apporter aucun soutien, pourquoi à l’image des autres collectivités ne pas au moins soutenir l’impérieuse nécessité de la tenue d’une table ronde pour essayer de trouver des solutions.
Votre clinique est le symbole d’une politique destructrice de nos acquis sociaux et du mépris que l’UMP a pu afficher pendant 5 ans à Marseille et ailleurs.
Tout le monde est confronté un jour ou l’autre à un problème de santé : pour un ami, un parent, un enfant, soi même.
La santé c’est aussi un investissement d’avenir comme le montre le projet alternatif que vous défendez. Mais l’accès aux soins c’est aussi un principe de justice qui révèle ce qu’est l’état d’une société.
Elle est une marque de progrès, d ‘égalité, un moteur de notre développement économique. Votre clinique est vitale à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle répond à toutes ces exigences. Ensuite lorsque l’on sait qu’aujourd’hui 55% du montant des soins courants sont remboursés par la sécurité sociale.
Vous, vous saisissiez de ce problème inquiétant en offrant que des soins par des médecins conventionnés.
Nous le savons, il faut une approche territorialisée de la santé. Dans chaque bassin de population doit exister un pôle de santé et de soins de proximité.
Là aussi vous répondez encore une fois à cela dans ces quartiers qui sont dépourvus de tout activité hospitalière publique.
Enfin dernier point et non des moindres, vous effectuez des missions d’intérêt général et à ce titre vous ne devriez souffrir d’aucun, je dis bien, d’aucun défaut de financement.
C’est pour toutes ces raisons que nous vous avons aidé à porter votre dossier auprès de la Ministre de la santé et des affaires sociales.
C’est pour toutes ces raisons que nous vous défendons.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:31

BANDEAU-N-PIGAMO-MIGNARD.jpg

Cliquez sur le lien ci-dessous pour regarder la vidéo de la Réunion Publique du mardi 15 Mai 2012

http://www.facebook.com/photo.php?v=10150898904254536

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 01:08

FH-17avril2012-lilleUne France partagée entre espoir… 

Du premier tour des présidentielles, je tire une première constatation. Les citoyens sont nombreux à s’inscrire dans l’espoir du changement que porte la gauche aujourd’hui rassemblée autour de François Hollande. Alors que pour la première fois depuis le début de la 5ème République, le président sortant n’est pas en tête à l’issue du premier tour, l’ensemble de la gauche progresse par rapport aux résultats de 2007. C’est ainsi près de 10 points de mieux que les forces de gauche réalisent par rapport à la précédente présidentielle ! Autre signe d’espoir : l’importance de la participation qui montre que les citoyens se sont mobilisés massivement et veulent être acteurs de la société qui se dessine en 2012.

… et colère.

La deuxième constatation est la persistance d’un vote d’extrême droite à un très haut niveau avec une progression continue depuis 30 ans. Mais ce qui est inquiétant c’est que le vote pour Marine le Pen conjugue des votes et des réalités différents. Ils sont d’abord ancrés dans la contestation du système, de ses conséquences sociales terribles et  autour d’un sentiment d’impuissance et de désespérance face à un quotidien qui ressemble à un parcours du combattant ; contexte qui produit un décrochage entre la politique et une part grandissante de citoyens. Il est ensuite ancrée sur une peur globale que nourrit une idéologie nationaliste, xénophobe et contre l’Europe. Reste bien sûr une extrême droite classique renforcée par la légitimité que Nicolas Sarkozy et ses compères lui ont donné en reprenant ses thèses, son discours de division et de stigmatisation ! Bilan de cette attitude,  le FN progresse et n’est en rien marginalisé mais au contraire légitimé par l’UMP.

Le 6 mai, le rassemblement autour du changement !

Justice, éducation, laïcité, sécurité, égalité, culture… Le changement c’est redonner tout son sens à ce qui fait société, à tout ce qui permet l’émancipation individuelle et collective, à ce qui permet au politique de retrouver ses marges de manœuvres. L’enjeu de la période est bien de solidifier un nouveau pacte  républicain qui fédère notre peuple pour redresser la France, restaurer la confiance en l’avenir et renouer avec le progrès.

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